L’économie circulaire est caractérisée par trois domaines d’acL’offre des acteurs économiquestion associés à sept piliers : l’offre des acteurs économiques, domaine dans lequel on trouve quatre piliers (approvisionnement durable, écoconception, écologie industrielle et territoriale, économie de la fonctionnalité) ; la demande et le comportement des consommateurs (consommation responsable, allongement de la durée d’usage) ; et la gestion des déchets, domaine dans lequel on trouve le dernier pilier (recyclage). L’ensemble de ces domaines d’action forment un cycle, où chaque étape entraîne la suivante.
Regardons d’un peu plus près chacun des sept piliers mentionnés. L’approvisionnement durable vise l’exploitation/extraction efficace des ressources renouvelables et non renouvelables, en limitant les rebuts et l’impact sur l’environnement. La consommation mondiale des ressources naturelles que sont l’eau, l’air, les sols et les matières premières atteint un niveau de croissance qui ne peut plus se prolonger sans dommages irréversibles, ou sans hypothéquer la disponibilité de ces ressources pour les générations futures. Pour qu’elles ne soient plus exploitées qu’au regard de leur disponibilité et leur impact sur l’environnement, il convient dorénavant de réfléchir en termes de stock disponible, et non de flux croissant, pour bon nombre de ressources.
L’écoconception, elle, vise à minimiser les impacts environnementaux en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie d’un procédé, d’un bien ou d’un service. « 80 % des impacts environnementaux d’un produit sont définis dans la phase de conception », indique l’Institut national de l’économie (INEC) et OPEO dans leur étude « Pivoter vers l’industrie circulaire » (avril 2021). Cette démarche constitue une approche positive de l’environnement et un levier de création de valeur pour une entreprise. Les premiers concepts ont été définis en 2002 avec la norme ISO 114062, qui précise que l’écoconception vise à « intégrer des aspects environnementaux dans la conception et le développement de produits ». En 2009, la directive 2009/125/CE, déterminant un cadre pour la fixation d’exigences en matière d’écoconception applicables aux produits liés à l’énergie, la définit comme « l’intégration des caractéristiques environnementales dans la conception du produit en vue d’améliorer la performance environnementale du produit tout au long de son cycle de vie ».