Le contexte de crise énergétique aura eu pour effet, dans le monde de l’entreprise comme chez le particulier, de pointer du doigt nos niveaux trop élevés de nos consommations d’énergie. Mais au-delà de la seule mise au ban de certaines pratiques, cette nouvelle crise permet surtout d’identifier les équipements et les installations les plus énergivores afin de mettre en place de nouvelles technologies. Ces solutions visent d’une part à surveiller les écarts éventuels de consommation par rapport à un référentiel, d’autre part à intégrer des systèmes permettant d’agir directement sur l’équipement de production ou le bâtiment.
Concernant le bâtiment justement, depuis plusieurs années, la Gestion technique des bâtiments (GTB) intègre la notion de surveillance et de réduction de la consommation à travers des solutions déjà éprouvées. À ce titre, dans le cadre du décret BACS (Building Automation & Control Systems), certains bâtiments tertiaires ont pour obligation de mettre en place un système d'automatisation et de contrôle, avec une échéance fixée au 1er janvier 2025. L’objectif étant d’atteindre les objectifs fixés par le décret Tertiaire (devenu DEET – pour « Dispositif Éco Énergie Tertiaire) en matière de réduction des consommations énergétiques.
Portant sur de multiples aspects liés au bâtiment, tels que la gestion du confort, la sécurité incendie, le contrôle d’accès et la détection intrusion, auxquels on associe naturellement la vidéo-surveillance, la GTB concerne tout autant la gestion énergétique, notamment électrique, mais également les différents systèmes, capteurs et autres systèmes de supervision… le tout relevant plus communément du « Smart Building ».
Plus qu’une manière de se conformer à la réglementation, la GTB permet également d’améliorer d’une manière générale l’empreinte carbone, qu’il s’agisse de la réduction de la consommation d’énergie que des émissions de gaz à effet de serre (GES). Par ailleurs, la gestion technique des bâtiments offre l’opportunité pour l’entreprise de repenser son organisation permettant in fine de réaliser des économies financières. En effet, suivre les équipements en temps réel et exploiter les données offre la possibilité à l’entreprise de mieux réguler les consommations et de faire de la maintenance prévisionnelle (ou « predictive maintenance ») : les capteurs de toutes sortes permettront de signaler quelconque défaillance pouvant entraîner des surconsommation d’énergie.