La chaîne logistique regroupe de nombreuses activités qui ont toutes, à des échelles différentes, un impact sur l’environnement. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’intervenir sur chacune d’entre elles grâce aux progrès technologiques. En effet, longtemps sujet à controverse, l’industrie 4.0 ne s’oppose désormais plus aux enjeux RSE. Au contraire, les solutions numériques et l’automatisation des entrepôts deviennent de précieux outils au service du développement durable !
La gestion des flux de marchandises
Les achats de marchandises représentent en moyenne 50 % du chiffre d’affaires d’une entreprise. (2) Or, il est possible d’acheter plus responsable en instaurant un cahier des charges précis prévoyant :
- La mise en place d’une économie circulaire. Le réemploi (ou le recyclage) des produits est anticipé dès la phase de conception.
- Un choix de matériaux durables, non polluants, voire recyclés.
- Une sélection rigoureuse de fournisseurs qui respectent vos engagements écologiques. Privilégiez si possible les circuits courts, vous diminuez ainsi le montant de votre taxe carbone.
- Une communication en interne et auprès de vos différents partenaires, avec éventuellement la création d’une charte éthique.
L’emballage
Les emballages, même recyclables, produisent chaque année une quantité astronomique de déchets. Et pourtant, il est facile de les limiter :
- En réduisant le poids-volume des colis. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare de recevoir une commande dans un carton qui fait 2 fois la taille du produit. En ajustant l’emballage aux dimensions de l’article, vous utilisez moins de ressources et occupez moins d’espace pour le transport et le stockage ;
- En réutilisant les emballages, à l’instar des « emballages aller-retour » qui facilitent le retour des marchandises non conformes sans nécessiter le reconditionnement du produit (idéaux dans le cadre d’une politique de logistique inversée) ;
- En choisissant des matériaux éco-responsables (amidon de maïs biodégradable, coussins d’air, papier kraft, etc.).
Le transport
Le transport est souvent pointé du doigt. On lui reproche, à juste titre, la pollution qu’il génère. Avec 28,7 % des émissions de gaz à effet de serre, il demeure en effet le secteur le plus polluant en France. (1)
Ce domaine peut toutefois être optimisé de différentes manières :
- En s’équipant en véhicules plus « propres » (électriques, GNV ou à hydrogène) et en pratiquant l’éco-conduite ;
- En mutualisant les trajets, en s’associant avec d’autres fournisseurs pour les livraisons. Cette solution permet de maximiser le taux de remplissage des camions ;
- En optant pour une solution multimodale, avec le recours au transport par voie ferroviaire ou maritime ;
- En utilisant un logiciel d’optimisation des tournées, qui planifie les livraisons en calculant les distances et en évitant les parcours à vide.
Gestion du stockage et de l’entrepôt
Le développement durable s’applique également aux entrepôts. Là encore, leur impact écologique peut être minimisé :
- En les relocalisant, avec la création d’espaces logistiques urbains ;
- En réalisant des travaux de rénovation énergétique (isolation thermique, ouvertures pour créer un éclairage naturel, installation de panneaux solaires thermiques, production d’électricité photovoltaïque ou éolienne, récupération d’eau de pluie, toiture végétalisée, etc.) ;
- En prévoyant une zone de cross-docking. Les marchandises ne sont pas stockées dans l’entrepôt, mais repartent directement chez le client après avoir été contrôlées. Ainsi, leur manutention et leur temps de transport sont réduits ;
- En automatisant l’entrepôt, avec des cobots et robots, pour augmenter la productivité de la supply chain, limiter l’espace de stockage et les coûts de fonctionnement ;
- En s’équipant d’un logiciel de gestion des stocks (WMS) et de solutions d’inventaire, qui coordonnent les robots, anticipent les ruptures et les réapprovisionnements et permettent de stocker plus efficacement (puces RFID, capteurs de détection, etc.).
(1)Source : Chiffres clés des transports — Édition 2022.
(2) Source : ADEME (Agence de la transition écologique)